▶
❚❚
00:00
1X
Marie-Christine Lasnier consacre son émission au thème : “Euripide, Les Bacchantes et Hans Werner Henze, Les Bassarides, opéra (2/3)”
C’est alors que j’ai su que je ne saurais jamais et que je chercherais quand même. {…} Longtemps, les mythes, les mystères, les religions ont apporté aux hommes ce qu’il leur fallait d’au-delà pour le quotidien, pour que les jours de leur imprévisible vie leur laissent imaginer un sens. Ils leur apportaient ce qu’il leur fallait d’irrationnel pour que soit supportable la raison.
(Lucien Jerphagnon, Les Dieux ne sont jamais loin, Éditeur Fayard/Pluriel, 2024, pp. 204, 211)
La tragédie des Bacchantes montre les dangers d’un repli de la cité sur ses propres frontières. Si l’univers du Même n’accepte pas d’intégrer à soi cet élément d’altérité que tout groupe, tout être humain porte en lui sans le savoir {…}, alors le stable, le régulier, l’identique basculent et s’effondrent ; c’est l’Autre dans sa forme hideuse, l’altérité absolue, le retour au chaos qui apparaissent comme la vérité sinistre, la face authentique et terrifiante du Même.
(Vernant Jean-Pierre. Le Dionysos masqué des Bacchantes d’Euripide. In: Persée, L’Homme, 1985, tome 25 n°93)
Références :
Lien vers Vase Borghèse, Louvre, Salle des Caryatides