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Marie-Christine Lasnier consacre son émission au thème : “Ribera et musique du Siècle d’or espagnol (2/2)”
Ribera est le troisième nom de la grande trinité de l’art espagnol. Quand nous parlons de lui en France, nous ne nous le figurons que comme le peintre des martyrs et des supplices hideux ; nous le voyons toujours étalant sur la toile des membres saignants, des entrailles palpitantes, mettant, en un mot, son idéal dans l’horreur. Ce Ribera, le seul que nous connaissons, on le retrouve bien en Espagne. […] Mais il y a un autre Ribera, qui, sans être d’un réalisme aussi outré, demeure un coloriste admirable, et s’élève bien plus haut dans l’art : rude et puissant génie, qui, malgré ses longs séjours en Italie, est resté profondément espagnol.
(Eugène Poitou, Voyage en Espagne, 1869)
{Supplice} « production réglée d’une certaine quantité de souffrance qu’on peut sinon mesurer exactement, du moins apprécier, comparer et hiérarchiser », qui s’inscrit dans un rituel marquant, du point de vue de la victime, et éclatant du point de vue du public.
(Michel Foucault, Surveiller et punir : naissance de la prison, Paris, Gallimard, 1975)
Références :
Lien vers l’exposition Ribera. Ténèbres et Lumière, Petit Palais jusqu’au 23 février 2025